JEAN-GEORGES SCHWARTZ, informaticien de métier et intarissable
«inventeur», se trace à vitesse grand V une voie royale dans un domaine
inattendu : la vente d'avertisseurs de radars fixes pour automobilistes.
Ses GPS, «totalement légaux», précise-t-il, qui répertorient tous les
radars installés sur les routes en France, mais aussi les principales
zones accidentogènes, se vendent comme des petits pains. Inforad,
sa jeune start-up, qui a mis au point le concept et démarré la
commercialisation en septembre dernier, a déjà vendu 236 000 appareils
de sa version auto dans toute l'Europe. Un succès qui le conduit à
lancer aujourd'hui le premier GPS spécifique moto. Comme son grand
frère, celui-ci alerte le pilote en temps réel de la proximité de la
zone à risques, «lui évitant ainsi d'avoir à freiner brutalement».
L'entrepreneur alsacien de 56 ans, qui a installé son siège en Irlande
«pour des raisons fiscales», fait fabriquer ses produits outre-Manche,
mais aussi en France et en Asie, et propose ses produits à moins de 150
euros, soit à des prix nettement inférieurs à ceux de la (rare)
concurrence. «Nous pouvons disposer aujourd'hui d'une capacité de
production d'un million d'appareils», se satisfait Jean-Georges
Schwartz, devenu leader sur cette niche. Parallèlement à la distribution
dans les enseignes spécialisées (Surcouf, Autobacs...), il a aussi
décidé de créer ses propres magasins à l'enseigne Inforad. Le premier,
ouvert récemment avenue de la Grande-Armée à Paris, dépasse toutes ses
espérances : «On voulait une boutique de prestige, c'est une boutique
qui vend.» Ambitionnant de devenir «leader dans les systèmes de
géolocalisation», cet ex-pilote de l'armée de l'air devenu serial
entrepreneur (il a aussi un important groupe high-tech implanté sur tous
les continents) veut lancer deux nouvelles innovations par an. Et compte
quadrupler son chiffre d'affaires (30 millions d'euros) d'ici à trois
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