Philosophe, mathématicien
et astronome grec (Samos, 580 av. J.-C. - 490 av. J.-C.)
Pythagore est une des figures les plus mystérieuses
de la Grèce antique. N'ayant jamais rien rédigé, son enseignement n'est
connu que par les écrits de ses disciples et par la tradition orale. Il
semble qu'il soit devenu très tôt une légende. On le dit fils d'Apollon
ou d'Hermès, dont il a reçu le pouvoir de garder les souvenirs de ses
vies passées. Pythagore restera une énigme pour
Aristote qui évitera le plus souvent de prononcer son nom. Il n'en
reste pas moins que l'existence du philosophe est un fait certain. Fils de Mnésarque, Pythagore passe son enfance sur
l'île de Samos et a probablement Anaximandre et Phérécyde pour maîtres.
Plus tard, il entreprend des voyages d'étude qui le mènent en Perse, en
Gaule, en Crète, en Egypte. A quarante ans, revenu à Samos, il trouve
son pays sous la domination de Polycrate et le quitte pour l'Italie. A
Crotone, colonie grecque d'Italie du sud, il fonde une école qui ne
tarde pas à prendre une ampleur telle qu'elle attire un nombre
considérable de disciples. Ils forment alors autour du maître une
confraternité dont le but est d'abord mystique puis politique et où
règnent de nombreux tabous sur les vêtements, les aliments, les
relations sociales. Suite à une insurrection populaire, Pythagore mourra
lors de l'incendie de l'Ecole. Les pythagoriciens croient à la toute puissance du
nombre qui régit l'univers. C'est de cette croyance que découlent les
multiples recherches mathématiques réalisées par l'école de Pythagore.
Les travaux portent sur les nombres pairs et impairs, les nombres
premiers et carrés. En géométrie, la plus célèbre découverte est le
théorème de l'hypoténuse ou théorème de Pythagore, qui établit que le
carré de l'hypoténuse d'un triangle rectangle est la somme des carrés
des deux autres côtés. En astronomie, les pythagoriciens sont les
premiers à considérer la Terre comme une sphère en révolution, avec
d'autres planètes, autour d'un feu central. Si la "science" pythagoricienne ne peut être séparée
des buts mystico-politiques de l'école, elle n'en reste pas moins un
témoignage des premiers pas de la pensée rationnelle qui se développera
en Grèce.