Comment choisir entre LCD et plasma?
Choisissez la technologie LCD si :
  • Vous voulez avoir le plus grand angle possible de visionnement.
  • Vous affichez de la vidéo ou des images fixes avec texte en haute-résolution.
  • L'environnement est éclairé naturellement.
  • L'efficacité énergétique est une priorité
Choisissez la technologie plasma si :
  • Vous affichez de la vidéo en mouvement constant ou du multimédia dynamique.
  • Vous avez besoin de reproduction couleur exacte.
  • Les écrans de grande taille ou la réduction du coût par centimètre sont une priorité

Écrans Plats : faut-il craquer pour un LCD ou un plasma ?

Par Clément Joubert
ZDNet France (13/05/2004)

Le marché des TV à écran plat se partage entre deux technologies: cristaux liquides et plasma. Si, esthétiquement, les deux familles se ressemblent, techniquement tout les sépare. Taille, qualité d’image, prix… chacune conserve ses spécificités et ses utilisations.

Deux technologies s'affrontent sur le marché des téléviseurs à écrans plats. Le plasma, popularisé dès la fin des années 90, aujourd'hui pleinement maîtrisé, et le LCD, autrefois, réservé aux écrans informatiques, de dimensions réduites et appliqué, depuis peu, aux postes de télévision.

Ces deux familles partagent souvent la même connectivité, les fonctionnalités et l'ergonomie. Et physiquement, ces boîtes à image se ressemblent même comme deux gouttes d'eau. Sur le plan technique, la situation est tout autre. Très disparates du point de vue de la conception, ces technologies offrent des performances différentes et ne conviennent pas à tous les types d'utilisation.

Pour les images de très grandes dimensions, le plasma est roi. Avec des diagonales entre 32 et 60, voire 80 pouces, il relègue le LCD au rang de carte postale. Ce dernier se voit donc indiqué pour les dimensions plus réduites, de 15 à 30 voire 40 pouces. Plus petits et moins chers, ces écrans sont aussi beaucoup moins lourds. Les écrans plasma utilisent des dalles en verre très lourdes et fragiles, là où les LCD se contentent de revêtement polymères plus souples et légers.

La consommation électrique n'est la même. À quantité de lumière et taille d'image égales, le plasma consomme moins. Mais en général, ces écrans sont très grands et très lumineux, ce qui les rend gourmands: la consommation maximale (quand une image entièrement blanche est affichée) varie de 280 à plus de 500 W. Le LCD est plus modeste, une dalle 30 pouces ne dépassant pas les 150 W constants. Les plus petites descendent sous les 40 W et ouvrent la voie à des applications inédites, tel le téléviseur sans fil Sharp LC-15 L1.

Qui dit électricité consommée dit aussi calories dégagées. Dans ce domaine, les LCD sont les rois, seules les lampes de rétroéclairage chauffent et ce, dans de petites proportions. D'où une absence de système de refroidissement actif sur ce type d'écran. Une simple dissipation passive suffit. Il n'en est pas de même pour les écrans plasma. Bon nombre de modèles de l'entrée au haut de gamme disposent de deux, quatre ou même huit ventilateurs. Même s'ils sont de premier choix et tournent à très faible vitesse, ils peuvent toujours s'encrasser ou frotter et émettre un petite nuisance sonore.

Au chapitre de l'usure, les deux technologies se comportent différemment. Les écrans LCD, qui dès l'achat compte quelques pixels morts, perdent progressivement de la luminosité (durée de vie 10 à 30000 heures), réduisent leur angle de visibilité et voient même des tâches de lumière apparaître au fil des ans. Les écrans plasma vieillissent régulière de manière quasi imperceptible (jusqu'à 60000 heures de vie chez Fujitsu avec le P42HHA30ES), mais sont victimes de "brûlures" des éléments lumineux si une image fixe reste affichée trop longtemps. Des procédés d'économie préviennent heureusement ce phénomène. Enfin, la fiabilité, bien qu'en constante amélioration n'est pas toujours parfaite. Il faut vérifier la durée et les clause du contrat de garantie.

Reste enfin la primordiale qualité d'image. Si la définition est équivalente (WideVGA à WideXGA) entre les deux technologies, la luminosité supérieure (700 à 1100 cd/m² contre 300 à 600), contraste explosif (700 à 4000:1 réels contre 350 à 800:1 annoncés et plus souvent 500 à 100:1 constatés) et le temps de réponse négligeable confère une très nette avance au plasma. Les écrans LCD font preuve d'une rémanence plus ou moins marquée, surtout lors des passages de teintes intermédiaires (grises claires à grises foncées par exemple). L'angle de vision est théoriquement équivalent aux 170° des plasma mais en réalité une perte de contraste et/ou des changements de couleurs s'opèrent en dehors de l'axe. Deux autres défauts mineurs sont en cours d'élimination : l'effet de grille entre les pixels et le rétroéclairage non uniforme. Le spectre de couleurs reproductible est limité à 70% alors qu'il atteint 100% sur un plasma, d'où un manque notable de naturel dans la reproduction.

Choisir entre LCD et Plasma n'est pas une mince affaire tant les facteurs à considérer son nombreux. Toutefois, les produits sont aujourd'hui mûrs et en grande partie compatible avec les innovations technologiques des années à venir, comme la haute définition. Cependant, ceux dont le budget demeure serré, ne doivent pas oublier que la plus belle image à prix tout doux reste celle produite par un écran à tube cathodique.